POUR COMPRENDRE LES GESTES ET ATTITUDES DURANT LA MESSE
Dans la célébration de la messe, nous élevons nos cœurs et nos esprits vers Dieu. Nous sommes des créatures de corps et d’esprit, notre prière ne se limite donc pas à notre esprit et à notre cœur. Elle est également exprimée par notre corps. Lorsque notre corps est engagé dans notre prière, nous prions avec toute notre personne. Utiliser tout notre être dans la prière nous aide à prier avec une plus grande attention. Au cours de la messe, nous adoptons différentes postures debout, agenouillés, assis, et nous sommes également invités à faire des gestes variés. Ces postures et ces gestes ne sont pas simplement cérémoniels. Ils ont une signification, et lorsqu’ils sont faits avec compréhension, ils peuvent améliorer notre participation à la messe.
Quel sens donc pour la position DEBOUT pendant la messe ?
La position debout est un signe de respect et d’honneur. Le célébrant qui représente le Christ entre et sort de l’assemblée. Depuis les premiers jours de l’Église, cette posture a été comprise comme la position de ceux qui qui sont ressuscités avec le Christ et qui cherchent les choses qui sont en haut. Lorsque nous nous tenons debout pour prier, nous assumons notre pleine stature devant Dieu, non pas avec orgueil mais avec une humble gratitude pour les choses merveilleuses qui nous sont offertes, pour les choses merveilleuses que Dieu a faites en créant et en rachetant chacun d’entre nous. Par le baptême, nous avons une part de la vie de Dieu, et la position debout est une reconnaissance de cette merveilleuse vie. Nous nous tenons debout pour la proclamation de l’Évangile, qui raconte les paroles et les actes du Seigneur.
La position ou l’on S’AGENOUILLE
Dans l’Église primitive, l’agenouillement signifiait la pénitence. L’agenouillement était si profondément sacre et expressif que les premiers chrétiens n’avaient pas le droit de s’agenouiller les dimanches et pendant la période de Pâques, parce que l’esprit dominant de la Liturgie était un esprit de joie et d’action de grâce. Au Moyen-âge, l’agenouillement est devenu synonyme d’hommage, et plus récemment, cette posture est devenue synonyme d’adoration. Plus récemment, cette posture est devenue synonyme d’adoration, notamment devant la présence du Christ dans l’Eucharistie. C’est pour cette raison que bien des conférences épiscopales ont choisi la posture de l’agenouillement pour toute la prière eucharistique.
La position assis
La position assise est la posture d’écoute et de méditation.
L’assemblée est assise pour les lectures qui précèdent l’évangile et l’homélie.
L’on peut s’asseoir pour la période de méditation qui suit la communion.
Des processions
Chaque procession de la liturgie est un signe du pèlerin. L’Église en pèlerinage, le corps de ceux qui croient au Christ, en route vers la Jérusalem céleste. La messe commence avec la procession du prêtre et des ministres vers l’autel. Le livre des évangiles est porté en procession jusqu’à l’ambon. Les dons du pain et du vin sont apportés à l’autel. Les membres de l’assemblée s’avancent en procession, avec douceur, attention et dévotion pour recevoir la Sainte Communion. Nous qui croyons en Christ nous avançons dans le temps vers le moment où nous quitterons ce monde et entrerons dans la joie du Seigneur dans le royaume de Dieu, dont l’eucharistie est l’avant-gout.
Faire le signe de la croix
Nous commençons et terminons la Messe en nous marquant du signe de la croix. Parce que c’est par sa mort sur la Croix que le Christ a racheté l’humanité, nous traçons le signe de la Croix sur notre front, nos lèvres et notre cœur au début de l’Évangile, en priant pour que la Parole de Dieu soit toujours dans notre esprit, sur nos lèvres et dans notre cœur. La croix nous rappelle de manière physique le mystère pascal que nous célébrons : la mort et la résurrection de notre Sauveur Jésus-Christ.
Et que dire de l’inclinaison ?
L’inclinaison signifie révérence, respect et gratitude. Dans le Credo, nous nous inclinons devant les mots qui commémorent l’Incarnation. Nous nous inclinons également en signe de révérence avant de recevoir la communion. Le prêtre et les autres ministres s’inclinent devant l’autel, symbole du Christ, lorsqu’ils entrent ou sortent du sanctuaire. En signe de respect et de révérence, même dans nos propos, nous inclinons la tête au nom de Jésus, à la mention des Trois Personnes de la Trinité, au nom de la Sainte Vierge Marie, et au nom du saint dont on célèbre la fête ou le mémorial.
De la génuflexion
En signe d’adoration, nous faisons une génuflexion en ramenant notre genou droit vers le sol. De nombreuses personnes font également le signe de la croix en pliant le genou. Traditionnellement, les catholiques font une génuflexion en entrant et en sortant de l’église si le Saint Sacrement est présent dans le sanctuaire de l’église. Le prêtre et le diacre font la génuflexion devant le tabernacle en entrant et en sortant du. Le prêtre fait également une génuflexion d’adoration après avoir montré le Corps et le Sang du Christ au peuple après la consécration, et de nouveau avant d’inviter le peuple à la Sainte Communion.
La prostration
Dans cette posture rarement utilisée, une personne s’allonge de tout son long sur le sol, le visage tourné vers le sol. Posture de profonde humilité, elle signifie notre volonté de participer à la mort du Christ pour participer à sa résurrection (voir Rm 6). Elle est utilisée au début dela célébration de la Passion du Seigneur, le Vendredi saint, ainsi que pendant la litanie des saints dans le rite d’ordination, lorsque les futurs diacres, prêtres et évêques se prosternent dans l’humilité, la prière et la soumission au Christ prière et soumission au Christ.
Conclusion
L’Église voit dans ces postures et ces gestes communs à la fois un symbole de l’unité de ceux qui se sont réunis pour célébrer le culte et un moyen de favoriser l’unité. Nous ne sommes pas libres de changer ces postures pour les adapter à notre piété individuelle, car l’Église précise que notre unité de posture et de geste est l’expression de notre participation à l’unique Corps formé par les baptisés avec le Christ, notre tête. Lorsque nous nous tenons debout, que nous nous agenouillons, que nous nous asseyons, que nous nous inclinons et que nous nous signons dans une action commune, nous témoignons sans ambiguïté que nous sommes bien le Corps du Christ, uni dans le corps, l’esprit, l’âme et l’âme. Nous sommes une famille unie.