Seigneur, sois loué et adoré dans ton sacrement d’amour.
Le bruit dehors de vagues idees me hante
M’asseoir devant toi au loin renvoie l’épouvante
O qu’il est doux et suave ce colloque
Où l’inaverti n’y voit qu’un soliloque
Rien pas même une nuit reposante et tranquille
Ne procure à l’âme autant de repos et d’instant fertile
Que cette rencontre avec le corps de mon sauveur
Exposé sur l’autel dépouillé de toute grandeur
Prier pour les autres m’anime l’Esprit
Et rien que cela réconforte mon cœur contrit
Convaincu que je suis d’avoir tant reçu de toi
Et que rien pas même la mort ne mette en émoi
O prends mon âme si malheureuse de s’être souvent perdue
Pour en faire ta propriété qu’à jamais tu auras défendue
Contre les assauts morbides du prince de ce monde
Et ne permets pas que mes invocations soient infécondes
Quand pourrais-je tant soit peu te ressembler ?
Face au péril T’adorer sans trembler
Rassuré que que tu exécutes sans faille tes promesses
Et chanter sans attendre de preuves tes prouesses?
Corps de mon Seigneur sans cesse Je t’adore
Avec appétit je te mangerai sans métaphore
Afin que tu fasses de moi ce que tu veux
Un autre christ qui illumine ce monde ténébreux
Rev. Fr. Joseph Kinda